À PROPOS
la Compagnie du Simorgh a à son actif plus d'une trentaine de créations.
Créée en 1988, ce qui était alors « une jeune compagnie » a d'emblée affirmé son identité artistique :
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le nom d'abord issu de la mythologie persane, le Simorgh est un oiseau-roi qui signifie 30 oiseaux. Le peuple des oiseaux part à la quête de son roi qui vit au sommet d'une montagne cosmique. Seuls trente parmi eux arrivent à son trône qui est vide. Ils découvrent alors que cette quête initiatique leur a fait prendre conscience de la souveraineté intrinsèque de chaque être humain.
En prenant ce nom, nous voulions permettre subtilement ce jeu de miroir entre le public qui peut découvrir sur scène, sa propre beauté intérieure et son universalité.
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Le répertoire que nous avons développé aussi est singulier et brasse plusieurs cultures. Nous avons mis des poètes au cœur de notre théâtralité. Parmi eux, Rabindrantah Tagore, Octavio Paz, Henri Michaux, Jorge Luis Borges, Maurice Maeterlinck, René Char, Mahmoud Darwich... Mais aussi des romans que nous avons portés à la scène : Marguerite Duras, Michel Tournier, Violette Ailhaud... Au centre de leur préoccupation la quête du bonheur, la place de l'homme et de la femme dans la société.
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Dans la mise en scène nous avons toujours suscité l'imaginaire de notre public, nous voulions lui permettre de rêver. Aux comédiens nous avons souvent associé des musiciens, ou des artistes du mouvement.
Ce jeu de miroir qui s'est tissé avec notre public, nous a permis de cheminer et d'évoluer. La société en 30 ans a terriblement changé. Et ce qui auparavant était une simple empreinte laissée dans le paysage culturel , aujourd'hui a pris pour nous un caractère plus engagé. En tant qu'artiste, nous avons une responsabilité citoyenne, nous pensons que la culture est un moyen d'éveiller les consciences, de susciter la réflexion, un moyen aussi d’apprendre à vivre ensemble.
Les spectacles que nous créons aujourd’hui sont inspirés par cette conviction. Notre volonté n'est pas de faire des spectacles miroir de la société actuelle. Au contraire, nous souhaitons ardemment puiser dans nos racines culturelles des textes fondateurs qui mettent en lumière le monde d'aujourd'hui. Et mettre en scène ces textes avec une énergie et une dynamique contemporaine. Faire résonner l’œuvre de Molière dont les personnages ont les mêmes préoccupations que les nôtres, découvrir que le Candide de Voltaire en découvrant le monde du 18ème siècle, est confronté à la même barbarie que la nôtre, plonger dans l’œuvre de Baudelaire pour comprendre notre malaise et ses échappatoires...
Ces spectacles s'adressent particulièrement aux jeunes. Et l'expérience des Fourberies de Scapin, de Candide et maintenant du Médecin malgré lui que nous jouons un peu partout en Belgique, nous prouve que nous sommes dans le bon.
Mais nous ne voulons pas en rester là. Nous souhaitons partager autour des spectacles, ou à partir de ceux ci, de véritables moments de créativité, de réflexions, d'exploration avec les jeunes. Leur permettre d'entrer dans la littérature ou le théâtre avec leur perception, leur sensibilité.